Fonds d’urgence, aies exceptionnelles : les villes se sont vite mobilisées, coordonnant leurs efforts avec les autres collectivités. À l’heure d’envisager l’avenir, certains directeurs des affaires culturelles imaginent que le contexte pourrait induire une forte évolution des pratiques professionnelles et des rapports des acteurs entre eux.
Hélène Amblès est directrice générale adjointe de la culture et du patrimoine de la Ville de Poitiers et de Grand Poitiers Communauté Urbaine (86). Également présidente de l’Association des directeurs des Affaires culturelles des grandes villes et des agglomérations de France. Au terme du confinement, elle a l’impression d’avoir essuyé une vraie tempête. Avec, entre autres boussoles, le groupe What’s app de son association « pour échanger en temps réel nos expériences et le peu d’informations que nous avions ». S’exprimant comme ses collègues à titre personnel, la DAC de Rennes (35), Ville et Métropole, Rachel Fourmentin, concède que « s’il faut bien sûr se montrer inventifs, il faut aussi reconnaître que ce que nous affrontons est vertigineux ». Se félicitant de la réactivité de la réponse des collectivités territoriales, pilotant fonds d’urgence et enquêtes alors que l’état demeurait muet en centrale, elle pose trois sujets prioritaires dans sa réflexion du moment : « le soutien aux acteurs culturels qui souffrent le plus (par l’aide à l’activité et la production), aux populations les plus fragiles (en densifiant l’offre à leur adresse), sans oublier les enjeux sociétaux qu’il faut relever, au premier rang desquels la crise climatique et les solutions qu’elle nous enjoint de trouver. »
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Par Cyrille Planson
Légende photo : Hélène Amblès, directrice générale adjointe de la culture et du patrimoine de la Ville de Poitiers et de Grand Poitiers Communauté Urbaine
Crédit photo : D. R.