Les déplacements des artistes et des publics ont un impact écologique prépondérant dans le domaine de la création en spectacle vivant. Des pistes existent pour tenter de réduire cette empreinte.
Depuis qu'il a annoncé que ni lui ni ses collaborateurs ne prendraient plus l'avion et que ses spectacles seraient créés sur d'autres continents par le biais de conférences par Skype, Jérôme Bel a dressé contre lui une partie de la profession. D'aucuns dénoncent, sous l'argument environnemental, une opération de communication, d'autres grimacent devant ce qu'ils assimilent à une posture un brin moralisatrice facilitée par la notoriété et les soutiens de l'artiste. La résolution du chorégraphe est drastique et pose des questions : doit-on, comme pour des légumes, privilégier les circuits courts pour les spectacles et, par là, prendre le risque de se priver de la diversité des esthétiques et des regards artistiques ? Cela ne laisse-t-il pas présager d'une récupération politique de certains élus afin de restreindre la liberté de programmation?
Tournées cohérentes
Les interrogations éthiques sont multiples et, bien que parfois contradictoires, elles interrogent aussi à juste titre le modèle des tournées, souvent peu vertueux sur le plan environnemental. Le sujet ne semble pourtant pas encore élevé au rang des priorités dans le spectacle vivant.
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Par Tiphaine Le Roy
Légende photo : Lola Blanc, responsable de la production, diffusion et médiation de Vertical Détour
Crédit photo : D. R.