La scène de la Cabane vient tout juste d’être livrée pour une inauguration prévue les 7 et 8 septembre, pile un an après celle des Halles de la Cartoucherie.
« Elle est enfin là. Dès le démarrage du projet, on souhaitait y intégrer une dimension culturelle », s’enthousiasme Gilles Jumaire, le fondateur de Bleu Citron à l’origine, avec six associés, du tiers lieu porté par la coopérative Cosmopolis. La scène de la Cabane vient tout juste d’être livrée et il ne manque que son aménagement intérieur, pour une inauguration prévue les 7 et 8 septembre, pile un an après celle des Halles de la Cartoucherie.
7 millions d’euros d’investissement
Pilotée par Bertrand Caussé, son directeur d’exploitation, la Cabane sera la troisième salle réservée aux musiques actuelles dans la Ville Rose, avec sa jauge modulable de 444 places assises ou 758 places en assis-debout, située entre celles du Metronum et du Bikini. Une proposition unique, qui représente 7 millions d’euros d’investissement pour un bâtiment de 2 250 m². « Toulouse est sous dotée par rapport aux villes de même taille. En comblant ce trou dans la raquette, on pourra faire venir ici des artistes qui étaient obligés de faire deux salles, comme Pomme ou Clara Ysé », souligne Sophie Levy-Valensi, directrice associée du tourneur Bleu Citron, qui programmera la moitié des 90 dates annuelles prévues. Les autres seront assurées par des producteurs en majorité locaux, comme Noiser pour le metal ou la Pause musicale pour la chanson. La dominante musicale (à 80 %) sera complétée par des spectacles d’humour, de danse, de théâtre, mais aussi des conférences. Parmi la quarantaine de dates déjà connues de la première saison, on peut citer Aliocha Schneider, Emma Peters, Odelaf, Ministère AMER, Barbara Pravi, ou encore Constance et Nordine Ganso pour l’humour. Bleu citron aimerait aussi accueillir des artistes anglo-saxons « qu’on voit peu hors de Paris », comme Baxter Dury. Pour assurer son équilibre budgétaire, la salle sera louée pour des événements privatifs, grâce à ses espaces sur deux niveaux (un bar et une petite scène d’appoint sont situés en dessous de la salle de concerts) et sa terrasse privative. Le budget prévisionnel de fonctionnement d’un million d’euros reposera à moitié sur ces recettes. Un modèle privé, qui n’exclut pas l’apport complémentaire de quelques subventions, et des recettes issues d’actions culturelles.
Armelle Parion
En partenariat avec La Lettre du spectacle n°564
Crédit photo : D. R.