Le mot-valise de tiers-lieu s’emploie à tout-va mais les théâtres n’ont pas attendu que ce terme soit à la mode pour le mettre en pratique, c’est-à-dire transformer ces espaces de représentations en lieu de vie.
Ils fleurissent partout dans des friches industrielles dans les villes : les tiers-lieux culturels, « des espaces hybrides et ouverts de partage des savoirs et des cultures, qui placent l’usager (le visiteur, le lecteur, l’étudiant, le spectateur…), au coeur des processus d’apprentissage, de production et de diffusion des cultures et des connaissances » comme les définit Raphaël Besson, expert en socio-économie urbaine et docteur en sciences du territoire (rattaché au laboratoire Pacte, université de Grenoble) dans L’Hypothèse des tiers lieux culturels (The Conversation, 8 mars 2018) s’appliquent au théâtre depuis longtemps déjà comme le remarque Fleur Richard, secrétaire générale du Lieu Unique à Nantes (44) : « Ce terme est même un peu has been aujourd’hui dit-elle, on ne l’emploie pas au LU ». Pour autant, quand le LU fut fondé en 2000, de la volonté à la fois politique (Jean-Marc Ayrault), architecturale (Patrick Bouchain) et culturelle (Jean Blaise), il y avait bien, rappelle-t-elle, la volonté d’un « théâtre sans code, où on puisse rentrer et se balader dans tous les espaces sans qu’il n’y est rien pour vous arrêter dans votre parcours ».
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Par Nadja Pobel
Légende photo : Martha Spinoux, chargée des relations publiques au théâtre des Clochards célestes
Crédit photo : D. R.