Le Théâtre Paris-Villette (TPV) a profité de l’été pour entamer d’importants travaux de rénovation qui se termineront fin septembre. Sur le parc de la Villette, ce bâtiment du XIXe siècle dévoile désormais les arches de pierre qui entourent la salle de spectacle. Cachées par des rideaux, elles sont visibles et isolées acoustiquement, ce qui permettra d’exploiter en même temps la grande salle dont la jauge passe de 200 à 226 places et la salle blanche (70 sièges), sans que les spectateurs ne gênent les représentations en circulant dans les espaces publics. « Nous allons pouvoir proposer une double programmation en soirée, prendre un peu plus de risques artistiques et allonger la durée des exploitations de 3 à 4 semaines », explique Valérie Dassonville, codirectrice.
De mai à septembre, les travaux ont consisté à rabaisser de 60 cm gradins et plateau, remplacer les sièges sur une pente plus forte, ou encore à transformer des escaliers en un accès en haut de la salle pour les retardataires. La salle est désormais numérotée, ce qui évitera les files d’attente. Le financement vient de la Région Île-de-France (130 000 €) et de la Ville de Paris (900 000 €), dont 750 000 issus du budget participatif. L’État, propriétaire des murs, a pris en charge la rénovation du dallage, portes et escaliers.
Adrien de Van, codirecteur, livre : « Lorsque nous sommes arrivés à la tête du théâtre en 2013, la question de l’état du bâtiment s’est posée, mais il avait déjà été fermé durant un an. Des fenêtres obstruées ont été ouvertes sur l’extérieur dans le nouveau foyer. Quant à la pierre, nous avons décidé – comme aux Bouffes du Nord – de ne pas la nettoyer dans la salle afin de garder la patine du temps et de ne pas écraser la scénographie des spectacles. » Prochaines étapes : la rénovation du bar et du sous-sol qui pourrait accueillir un laboratoire de création dédié aux formes contemporaines pour la toute petite enfance.
Nicolas Dambre
En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°456
Légende photo : Le Théâtre Paris-Villette en travaux
Crédit photo : Morgane Le Gall