Terres de paroles associe grandes et petites collectivités

    Terres de paroles 2017

    En Seine-Maritime, le festival Terres de paroles, héritier d’Automne en Normandie, vient de remettre ses statuts en phase avec son projet artistique.

    L’établissement public de coopération culturelle (EPCC) Arts 276 est devenu Terres de parole - Seine-Maritime - Normandie et associe le Département (principal financeur à 800 000 €), La Ville du Havre (10 000 €), et deux villes d’environ 4 000 habitants, Duclair et Terres-de-Caux (2 000 € chacune). Le budget de l’EPCC pour 2018 est de 1,3 M€.

    L’arrivée de Marianne Clévy à la direction, en 2015, avait coïncidé avec le retrait de la Région et la décision de se recentrer sur Terres de paroles, manifestation consacrée aux écritures contemporaines qui poursuit une action de présence artistique dans des communes rurales. «Les élus du Département ont travaillé à mes côtés pour avancer avec une exigence artistique, raconte Marianne Clévy. Le Département a envoyé à toutes les collectivités une invitation à rejoindre l’EPCC». Trois se sont déclarées et d’autres sont en réflexion.

    Du 27 mars au 29 avril, la troisième édition de Terres de paroles se promènera d’Eu à Elbeuf et du Havre à Brémontier-Merval, en passant par Neuchâtel-en-Bray ou Canteleu, soit une trentaine de communes qui accueilleront Tiago Rodrigues, Rafaëlle Jolivet, Alice Zeniter, Pierre Maillet, Didier Ruiz, la marionnette bulgare de Plovdiv, Joris Mathieu... 150 événements sont programmés, lectures, ateliers, spectacles, concerts... «Avec nos communes partenaires, nous ne voulons pas travailler en coup de vent, insiste Marianne Clévy. Par exemple Naomi Wallace vient en résidence dans le Pays de Bray. Je travaille le contenu artistique en amont avec chaque commune, comme avec un CDN».

    Avec cette démarche, l’EPCC entend traiter à égalité grandes et petites collectivités.

    YVES PERENNOU

    (En partenariat avec La Lettre du Spectacle du 16 février 2018)

    Légende : Lors de l'édition 2017. Crédit photo : Loïc Seron.