Les festivals touchés de plein fouet au printemps par le premier confinement pourront-ils survivre à une deuxième annulation ? Ils refusent de l’envisager tout en sachant que c’est une option possible.
« L’annulation ? On l’a au fond de la tête, mais on travaille comme si le festival allait avoir lieu. » Laure Cohen, directrice des partenariats et de la communication à Bi:Pole, structure marseillaise qui organise chaque mois de mai le festival électro Le Bon Air, résume bien la situation face à cette supposition que chacun de ses confrères/sœurs souhaiteraient ne pas entendre. Pour Dominique Delorme, aux manettes des Nuits de Fourvière à Lyon, « c’est même illusoire de se poser la question car il n’y aucune visibilité ». Reprenant les mots de Roselyne Bachelot aux États généraux des festivals, il dit qu’il « faut accepter que le virus nous précède. On suit ce qu’il nous impose. Il ne faut donc pas chercher une prévisibilité qui n’existe pas, mais ajuster le tir et s’adapter à la situation ». S’adapter, c’est bien le maître-mot que l’on retrouve du côté de Bourges qui a annoncé son annulation 2020 cinq semaines seulement avant son coup d’envoi. Donc pour 2021, « nous avons décalé tous les recrutements dans l’hypothèse que le festival n’ait pas lieu ou l’hypothèse, totalement acquise, que ce soit un format différent. Normalement, certains contrats commencent au 1er octobre et là c’est en stand by » confie le directeur Boris Vedel.
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Par Nadja Pobel
Légende photo : Laure Cohen, directrice des partenariats et de la communication à Bi:Pôle
Crédit photo : Laurie Diaz