Le décalage entre la perception des droits et la rémunération induit un report de plusieurs mois de l’impact de la crise sanitaire sur les revenus des artistes et des auteurs. Elle n’en sera pas moins rude. Autre conséquence : les programmes d’action culturelle seront réduits dans de fortes proportions.
Tous sont à la barre et tentent de maintenir à flot un navire qui tangue sérieusement. La crise de Covid-19 a très largement réduit les sommes perçues par les sociétés civiles au cours du printemps 2020. En conséquence, les rémunérations versées aux ayants droit sont annoncées en nette baisse sur les mois à venir et l’action culturelle ne retrouvera pas avant longtemps ses niveaux d’intervention d’avant la crise. La SACD a élaboré un nouveau budget prévisionnel pour 2020. Pour Pascal Rogard, son directeur général, celui-ci passerait « de 220 M€ à 170 M€. Les pertes sont plus conséquentes pour le spectacle vivant (-40 M€), que pour l’audiovisuel (-10 M€) bien sûr. En tout cas, il y aura 50 M€ de moins collectés pour les auteurs. Pour la copie privée, nous estimons les pertes à -20, -25 % ». L’annulation de très nombreuses représentations depuis mars, et celle catastrophique d’Avignon In et Off, sont la cause de ces pertes historiques pour la société fondée par Beaumarchais.
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Par Cyrille Planson
Légende photo : Pascal Rogard, directeur général de la SACD, Bruno Boutleux, directeur général de l’Adami et Guillaume Damerval, gérant de la Spedidam.
Crédits photos : Julien Pebrel