Vrai !
Accompagnant le ralentissement de la diffusion, la diminution des séries en théâtre semble une tendance générale observée par les compagnies, surtout dans les scènes conventionnées, les théâtres municipaux et, pour une moindre part, les scènes nationales. «Hormis à La Comédie de Reims ou au TAPS de Strasbourg, nous jouons une ou deux fois nos productions, et sur les deux représentations l’une est souvent réservée aux scolaires», confie Christine Berg, directrice de la Compagnie Ici et maintenant Théâtre (Châlons-en-Champagne). Plusieurs facteurs viennent expliquer ce phénomène. Le premier tient à la baisse des budgets dont disposent les lieux.
Ayant moins de moyens pour programmer, les diffuseurs doivent, de surcroît, réserver une place à d’autres formes d’écriture – le cirque, les arts visuels, le hip-hop... Leur volonté de diversifier l’offre commande d’effectuer des choix, qui ne sont pas toujours favorables au théâtre, «discipline de moins en moins phare», selon Christine Berg. Autre cause pesant de plus en plus sur les structures, l’obligation de remplir la jauge. «Celles situées dans de petites villes et possédant donc un bassin de population plus limité peuvent difficilement proposer des séries», constate le codirecteur artistique de L’Agence de voyages imaginaires (Marseille), Philippe Car.
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Marie-Agnès Joubert
Crédit photo : D. R.