Des scénographies plus durables

    Claire Hébert

    Le Collectif de 17 h 25 et L’Augures Lab Scénogrrrraphie s’appuient sur la collaboration entre pairs pour explorer des solutions concrètes en matière d’écoscénographie.

    Parce qu’elle soulève de nombreuses problématiques pas toujours simples à aborder, la transition écologique requiert plus que tout autre domaine des dynamiques de coopération. C’est pourquoi cinq maisons d’opéra (l’Opéra de Lyon, le Théâtre du Châtelet, le Festival d’Aix-en-Provence, l’Opéra national de Paris et le Théâtre royal de La Monnaie à Bruxelles), qui avaient l’habitude de collaborer via des coproductions, ont décidé en 2019 de se fédérer au sein du Collectif de 17 h 25. Après avoir échangé sur leurs avancées respectives, elles ont souhaité approfondir la question de l’écoconception des scénographies, considérée sous un angle particulier et à l’appui d’un projet concret : la standardisation d’éléments de décor. « Plusieurs directions avaient déjà amorcé un travail en ce sens, explique Claire Hébert, directrice générale adjointe de l’Opéra de Lyon. Notre ambition était désormais d’adopter une démarche commune. » Afin de mener à bien une recherche expérimentale appliquée, le Collectif de 17 h 25 a postulé au programme « Alternatives vertes » de France 2030, qui, outre l’obtention d’un soutien financier, a permis de fixer un cadre. Durant trois ans (2022-2025), les cinq lieux explorent la définition d’une norme commune pour la conception d’éléments invisibles d’un décor (escalier, châssis, fenêtre, etc.), utilisables par chacun sur ses productions. Les avantages de cette standardisation seraient multiples : ne plus être contraint de partir de zéro pour fabriquer un décor et puiser dans un stock de pièces détachées ; réduire le volume d’entreposage des décors, et de transport lors de tournées ; favoriser le réemploi et, au final, abaisser le coût des scénographies. 

    [...]

    Lire la suite dans La Scène n°114 - Septembre 2024

    Par Marie-Agnès Joubert

    Légende photo : Claire Hébert, directrice générale adjointe de l’Opéra de Lyon

    Crédit photo : Blandine Soulage-Rocca