Concevoir des décors dans une logique écoresponsable exige d’abandonner certains réflexes, mais se révèle très profitable sur de nombreux plans.
Bien que la scénographie touche à des sujets que les festivals explorent depuis plusieurs années (l’empreinte carbone, le tri des déchets, le recyclage…), la question plus précise de la seconde vie des matériaux scénographiques reste, selon Nicolas Dahan, directeur Recherche et développement au sein de l’association Les Connexions, «plus floue», et les avancées «totalement disparates». Deux mondes séparent les événements qui mettent en œuvre des politiques de réemploi fortes, et d’autres pour lesquels le jetable est la norme.
Malgré tout, un point central pourrait convaincre les réticents d’adopter un comportement en phase avec le développement durable : les économies réalisées. «Étant donné les budgets serrés qui sont les leurs, les festivals sont réceptifs lorsqu’on leur propose d’utiliser du matériel de récupération ou recyclé pour construire des décors», affirme le scénographe Jean-Marc Bernard. Le second aspect, non négligeable, est cette prise de conscience que concevoir ainsi une scénographie ne signifie pas travailler au rabais ni être contraint par une esthétique.
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Marie-Agnès Joubert
Légende photo : Jean-Marc Bernard, scénographe : «Les festivals sont réceptifs lorsqu’on leur propose d’utiliser du matériel de récupération ou recyclé.»
Crédit photo : Delphine Perrin