Roselyne Bachelot a pris en main le dossier du sauvetage de l’Opéra national de Paris, grevé par une quarantaine de millions de déficit après les grèves de l’hiver et le confinement. Elle a accéléré le départ de Stéphane Lissner et la prise de fonction d’Alexandre Neef à compter du 1er septembre, bien que celui-ci reste aussi directeur général de la Canadian Opera Company (COC) jusqu’à l’arrivée de son successeur. Elle a présenté un plan d’aide lors de la passation de pouvoir. L’urgence relève en effet du domaine administratif et financier où le nouveau directeur général adjoint Martin Ajdari est à la manœuvre.
Celui-ci déclarait, lors de son audition au Sénat, le 13 juillet, à propos du déficit : « Nous étions théoriquement éligibles au chômage partiel, puisque nous avons plus de 50 % de ressources propres. Mais on nous a demandé de ne pas compenser un euro de perte de rémunération pour les salariés, contrairement à ce qui a pu se produire à la RATP ou la SNCF ou dans d’autres s’établissements publics. C’est un choix qu’il était difficile d’imposer aux salariés de l’Opéra. L’absence de recours au chômage partiel, pour une activité industrielle et commerciale comme celle de l’Opéra de Paris, peut représenter, vu la durée, 25 à 30 millions d’euros. »
Yves Perennou
En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°477
Légende photo : Martin Ajdari
Crédit photo : D. R.