Après un été atone, la huitième édition de Levitation a permis de renouer à Angers avec l’esprit festival les 24 et 25 septembre derniers. Sans pointures américaines, Covid oblige, mais avec The Limiñanas et Shame en têtes d’affiche, l’événement a fait le plein le samedi avec 2 100 festivaliers sur un total de 3 900 personnes. « Nous étions à 1 200 Pass 2 jours depuis le début de la semaine », souligne Christophe Davy, coorganisateur du festival avec Radical Production, qui a conclu un « accord entre copains » avec le groupe The Black Angels, fondateurs du Levitation originel à Austin au Texas (Angers est jumelée avec Austin) pour utiliser marque et concept, autour des musiques psychédéliques sous toutes leurs formes.
Dirigeant de O’ Spectacles, importante billetterie de l’ouest, du tourneur/producteur Radical Production, ex-directeur artistique du Printemps de Bourges, Christophe Davy revendique pourtant un certain « artisanat » autour de Levitation. Le festival est réalisé avec moins de 240 000 € de budget par une dizaine de personnes de Radical et du Chabada d’Angers. Une vingtaine d’intermittents interviennent en exploitation. Ces moyens modestes n’ont pas empêché de recourir il y a trois éditions au cashless avec Weezevent, avec un euro de frais d’activation, qui ne compense « pas du tout le coût global du système », remarque Christophe Davy, ajoutant que « seuls 60 % des festivaliers activent le cashless ». À Levitation, le high tech du cashless côtoie le low tech des coupures de courant, qui ont obligé à deux reprises des groupes à des sets plus courts. Les délais de production vont aussi se raccourcir puisque le festival prépare déjà son édition 2022 pour les 3, 4 et 5 juin prochains.
Nicolas Mollé
En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°501
Légende photo : Dame Area
Crédit photo : Eric Deguin