Alors que les crises (Covid, énergie) se succèdent depuis deux saisons, les directeurs des affaires culturelles (DAC) des villes gèrent des budgets contraints, tout en tentant d’être inventifs.
L a stabilité des budgets votés entre 2022 et 2023 se révèle moins alarmante qu’attendue, à en croire la dernière étude de l’Observatoire des politiques culturelles parue en juillet dernier. Pour 78 % des collectivités, il n’y a « pas eu de diminution de l’offre culturelle » à la suite de la crise énergétique en 2022 et 2023. Quant à l’effort budgétaire, pour 68 % des sondés, il est « identique » à celui de l’an passé. À Strasbourg (Bas-Rhin), Camille Giertler préfère comparer 2023 avec 2019, le premier exercice de la municipalité écologiste. « Il est en augmentation de 3 millions d’euros. L’un des plus gros leviers dont nous bénéficions est le fonds culture du Contrat triennal. La Ville a aussi déployé des mesures exceptionnelles pour accompagner les acteurs culturels en 2021 et 2022. Aucun n’a été laissé sur le carreau. » Tout cela n’est pas allé sans contreparties, puisque dans une logique de redéploiement vers une trentaine de nouveaux projets chaque année, « un effort solidaire a été demandé aux dix plus grands opérateurs, par ailleurs en très bonne santé financière, voire en excédent, ce qui ne remettait donc pas en cause leurs actions ».
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Par Thomas Flagel
Légende photo : Camille Giertler, directrice de la Culture Ville et Eurométropole de Strasbourg
Crédit photo : Jean-François Badias