Le plan de relance du gouvernement est ambitieux mais la profession reste vigilante quant à sa réelle mise en œuvre sur les territoires.
Les chiffres sont implacables. Selon une étude rendue publique par le ministère de la Culture en juillet, « l’impact de la crise de Covid-19 [sur la culture] se traduira par une baisse moyenne de chiffre d’affaires de 25 % en 2020 par rapport à 2019 (de 97 à 74,7 milliards d’euros). L’effet sera le plus important sur le secteur du spectacle vivant (-72 %), du patrimoine (-36 %), des arts visuels (-31 %) et de l’architecture (-28 %) ». La perte y était même estimée à 4,2 milliards d’euros pour le seul spectacle vivant, avec un différentiel de -97 % de chiffre d’affaires entre avril et août par rapport à la même période en 2019.
Cela faisait des mois que le monde de la Culture attendait son plan de relance, constatant parfois avec stupeur que bien d’autres secteurs (l’automobile, l’aéronautique…) avaient bénéficié de mesures fortes, assorties de financements colossaux, sans que la Culture n’ait encore reçu d’autres marques d’attention que des promesses et des invitations à se réinventer.
L’annonce se faisait attendre, mais l’on savait que des discussions étaient engagées, au moins depuis la mi-août, entre la Rue de Valois et Matignon. « Le secteur culturel a beaucoup souffert de cette crise, a estimé le Premier ministre sur France Inter. La culture, au sens large, bénéficiera d'une dotation exceptionnelle de 2 milliards d'euros sur les 100 milliards du plan de relance ».
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Par Cyrille Planson
Légende photo : Yves Bommenel, président du Syndicat des musiques actuelles (SMA)
Crédit photo : M. Rossignol