La scène nationale du Grand Narbonne a remonté la pente et prépare une saison 2018-2019 complète.
Marion Fouilland-Bousquet, sa directrice, a tenu à faire passer le message, un an après avoir dû élaborer un plan de sauvetage. «Une réforme s’imposait et, aujourd’hui, on peut dire que le sauvetage est réussi», annonce-t-elle en saluant la mobilisation des partenaires publics : l’Etat via la DRAC et les préfectures puisque la direction du travail et de l’emploi a financé les compléments de salaires pour les salariés en chômage technique, la Communauté d’agglomération du Grand Narbonne, le Département de l’Aude et la Région Occitanie.
Le chômage partiel et l’absence de programmation au deuxième semestre 2017 ont dégagé 400 000 euros de réduction de charges et l’établissement a bénéficié d’un abandon de créances de 320 000 euros du Grand Narbonne. Ainsi ont été remontés les 700 000 euros de déficit cumulés depuis plus de dix ans.
Arrivée à la direction voici deux ans, Marion Fouilland-Bousquet regarde maintenant l’avenir : redonner à la scène sa place dans les réseaux nationaux, relancer les actions d’éducation artistique et culturelle, créer un programme d’accueil en résidence dans la salle de répétition, «redevenir une maison d’arts vivants», résume-t-elle.
La prochaine saison sera plutôt rassembleuse pour donner au public le goût de revenir. Le théâtre de Narbonne n’a cependant pas fermé, de septembre à janvier, puisque son cinéma a continué de fonctionner. L’établissement reste géré par une association, les tutelles n’ont pas profité de ce plan de redressement pour imposer un changement de statuts. Un signe de confiance que la directrice entend prolonger en renforçant la vie associative.
YVES PERENNOU
(En partenariat avec La Lettre du Spectacle du 16 mars 2018)
Légende : Marion Fouilland-Bousquet. Crédit photo : D. R.