Le volume d’heures d’activités des intermittents du spectacle était légèrement supérieur, fin juillet 2021, à celui de juillet 2019, a relevé le ministère du Travail, qui avait demandé à Pôle emploi d’actualiser certaines données du rapport Gauron. Avec le ministère de la Culture, il a ainsi pu fournir ces statistiques aux organisations représentatives des employeurs et salariés lors de réunions bilatérales organisées mi-novembre, alors que l’année blanche se termine, avec le maintien des droits au chômage jusqu’à fin 2021 au lieu de fin août initial pour les 120 000 intermittents liés aux annexes 8 et 10. « Ces données nous permettent de nous placer dans le scénario optimiste du rapport Gauron. À fin juillet 2021, 72 % des bénéficiaires de l’année blanche avaient atteint les 507 heures d’activité », indique-t-on au cabinet de la ministre du Travail.
Le rapport tablait en effet sur un peu plus de la moitié des bénéficiaires dépassant le seuil nécessaire pour conserver leur statut. Selon les projections de Pôle emploi, plus de 80 % des bénéficiaires de l’année blanche seraient réadmis en 2022, les autres se répartiraient à parts égales entre l’allocation de professionnalisation et de solidarité (APS) et la clause de rattrapage. Malgré une fréquentation des spectacles très inégale et l’arrivée d’une cinquième vague épidémique, le gouvernement ne prévoit pas pour le moment de prolongation ou d’aménagements de cette année blanche.
Nicolas Dambre
En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°506
Légende photo : Aymeric Maini
Crédit photo : Eric Deguin