L’Amacca constitue un bon outil pour permettre à des citoyens de se mobiliser autour de la question culturelle sur leur territoire.
Théorisé par Olivier Lanoë en 2007, le concept d’Association pour le maintien des alternatives en matière de culture et de création artistique (Amacca) marque une volonté de placer une communauté de citoyens (artistes, militants associatifs, élus…) au centre du développement culturel d’un territoire. Si une Amacca peut être créée pour mener un projet spécifique, ceci ne constitue pas une obligation, et il est même préférable de ne pas se forger d’idée préconçue sur les objectifs qui seront poursuivis. «Chaque Amacca, précise Olivier Lanoë, doit mesurer les besoins du territoire, les endroits où il est en souffrance mais aussi ceux où s’expriment des désirs particuliers.»
Dans la Vallée de La Roya (Alpes-Maritimes) ainsi, la naissance d’une Amacca en 2013 a été impulsée par un collectif d’artistes (danseurs, comédiens et clowns) désireux de s’ancrer dans le département. «Nous faisions ce constat, explique Nathalie Masséglia, codirectrice artistique de la Compagnie de L’Arpette (Breil-sur-Roya), d’une absence de diversité culturelle sur le territoire et d’une confusion entre culture et divertissement, professionnels et amateurs.» À l’issue d’un processus de réflexion d’un an auquel fut conviée la population, l’Amacca de La Roya s’est donnée pour vocation la diffusion (dans la rue, dans des salles municipales, des églises…) et l’irrigation culturelle d’un territoire comptant 5 000 habitants.
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Marie-Agnès Joubert
Légende photo : Olivier Lanoë, initiateur des Amacca : «En lançant une Amacca, on parvient à démarchandiser la culture.»
Crédit photo : Julien Pebrel