Prix des places, fin d’une ligne rouge ?

    Thomas Ress

    Le contexte de baisse inédite des crédits de création couplée à celle de certaines subventions et à une inflation galopante pousse une partie des lieux à se résoudre à recourir à des hausses de tarifs.

    Pour les scènes labellisées directement impactées par les diminutions de subventions, nécessité fait loi. Mis au pied du mur par le conseil départemental de la Haute-Garonne, baissant de 80 % ses aides en 2024 et laissant planer un retrait total de son accompagnement à compter de 2025, le Théâtre de la Cité - CDN Toulouse Occitanie n’a eu d’autre choix que de chambouler sa saison à venir. Au programme des arbitrages : fonctionnement, emploi, activité artistique mais aussi technique et… grille tarifaire. Toujours à la tête de L’Odéon - Théâtre de l’Europe, dont il assure l’intérim jusqu’au 31 juillet, Stéphane Braunschweig doit lui aussi se résoudre à augmenter les prix des places « alors qu’ils n’ont pas bougé depuis mon arrivée en 2016 ».

    S’il a claqué la porte du théâtre national en janvier, il tient à rappeler à quel point la question de l’accessibilité lui a toujours tenu à cœur : « Nous avons créé des avant-premières à moitié prix, une 2e catégorie à Berthier avec des places à 28 euros au lieu de 36, et des places gratuites pour les jeunes le jeudi. Cet engagement était fort, mais il n’est plus tenable aujourd’hui. Nous nous sommes donc résolus à une légère augmentation de 2 euros pour le plein tarif et les 2e et 3e catégories. Pour ne pas pénaliser les plus modestes, la 4e reste inchangée et nous ne demandons que 1 euro d’effort au demi-tarif. L’abonnement prend 4 euros, mais pour un prix toujours inférieur de 10 euros à celui d’une place identique à l’unité. » 

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    Par Thomas Flagel

    Légende photo : Thomas Ress, directeur de L’Espace 110 (Illzach) 

    Crédit photo : Laura Domartin