Le 31 janvier, les salariés des centres sociaux, des maisons de quartier et des espaces de vie sociale était invités à manifester partout en France face aux difficultés financières traversées par ces structures. La Fédération des centres sociaux de France appelle à un nouveau mode de financement. Dans la Vienne, et particulièrement à Poitiers, les maisons de quartier ont une forte dimension culturelle, et particulièrement sur le spectacle vivant, comme La Blaiserie, le Centre d’animation Beaulieu, qui travaille notamment avec le centre dramatique national Le Méta pour ses activités de diffusion, ou la Maison des 3 Quartiers (M3Q). Située aux abords du centre ville, cette dernière fêtait ses 40 ans avec le public le lendemain que ses salariés battait le pavé. La structure qui a des missions d’accompagnement social, notamment en direction des mineurs isolés, propose aussi d’activités de loisirs et culturelles. Elle dispose d’une salle de spectacle de 160 places et d’une salle de répétitions, pour les pratiques amateurs mais aussi pour des propositions professionnelles, avec un axe de programmation sur la lutte contre les discriminations. La M3Q compte une programmatrice, Christelle Bertoni.
Pression financière
« Nous accusons un déficit pour 2024 et l’on imagine qu’il sera reconduit en 2025 », remarque Christophe Parent, président de la Maison des 3 Quartiers. Celle-ci compte 27 équivalents temps plein. « La pression financière que subissent nos maisons est liée à une revalorisation nécessaire des salaires car on était confrontés à des difficultés de recrutement, notamment pour les animateurs de centres de loisirs. L’inflation nous touche également et nous sommes très dépendants des subventions », indique Christophe Parent.
Deux solutions semblent s’offrir aux maisons de quartier : soit faire des économies, notamment sur la masse salariale, soit trouver de nouveaux financements via des appels à projets. « On ne peut pas baser un soutien sur des appels à projets qui sont chronophages et ne sont pas pérennes, c’est pourquoi nous en appelons à l’État pour qu’il soit partenaire », note le président de la M3Q.
La M3Q, est financée principalement par la Ville de Poitiers et par la Caf. Elle est appuyée ponctuellement par la DRAC sur certains dispositifs. Les dix maisons de quartiers de Poitiers rencontraient la Ville et la Caf le 8 février, pour plancher sur des solutions.
Tiphaine Le Roy
En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°553
Légende photo : La Légende de Godzilla, Cie Arlette Moreau, à la Maison des 3 Quartiers de Poitiers
Crédit photo : Guillaume Herau