Initiés par Fleur Pellerin en 2015, les pactes culturels permettaient, durant trois ans, de sanctuariser le budget culturel de communes ou d'agglomération. Qu'en est-il au terme de cette contractualisation ?
Fin 2014, alors que les Français avaient voté pour renouveler ou maintenir leurs maires quelques mois plus tôt, la ministre de la Culture a proposé un engagement fort triennal « au moment où les villes élaboraient leur budget et en réponse à la tentation de baisser les moyens alloués à la culture dans un contexte de forte contrainte budgétaire », comme l’annonçait le ministère. Ainsi donc l’État contractualisait le fait de verser la même somme à une collectivité territoriale si elle-même maintenait son budget durant cette période. 82 collectivités ont été concernées. Souvent, elles ont été abordées directement par la DRAC en place qui repérait celles déjà fortement engagées en matière culturelle ; il s’agissait presque d’une récompense. C’est ainsi que l’a vécu par exemple Pascal Labelle, adjoint à la culture et au patrimoine de Reims : « L’aspect symbolique de ce contrat est un élément très important. C’est une reconnaissance de l’investissement de la Ville dans le domaine de la culture et du patrimoine. Symboliquement c’est fort et ça facilite nos rapports » ; 4,8 M€ ont été attribués annuellement à Reims pour des dépenses de plus de 30 M€ en provenance de la Ville.
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Nadja Pobel
Légende photo : Pascal Labelle, adjoint à la culture et au patrimoine de Reims : « Symboliquement c’est fort et cela facilite nos rapports. »
Crédit photo : D. R.