Un ministre « discret « selon les uns, « totalement absent » pour les autres ? Le positionnement de Franck Riester, très effacé durant cette crise, étonne et inquiète dans une profession qui a attend toujours, en vain pour le moment, un programme de relance à la hauteur des enjeux que pose l’actuelle crise sanitaire et économique.
Trois mois après le début de la crise sanitaire et l’annonce du confinement par Emmanuel Macron le 16 mars, comment peut-on évaluer l’action du ministère de la Culture ? Pas simple. Surtout lorsque l’on prend pour point de départ le 9 mars, date à laquelle Franck Riester est diagnostiqué positif au coronavirus, au sein du cluster que constituera la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale. Il se met en retrait du ministère. Bien secoué par la maladie, il se confine à son domicile parisien. Dans le même temps, la moitié de son cabinet est touchée. Mi-mars, au début du confinement, ils ne sont plus que deux membres à se rendre Rue de Valois. Comme un retard à l’allumage de circonstance qui, peut-être, en dit beaucoup sur ce qui adviendra pas la suite. Même si le ministre reste impliqué sur ses dossiers, selon les dires de ses collaborateurs, nous sommes déjà en avril lorsque l’entité « politique » du ministère de la Culture – le ministre et son cabinet – reprend pleinement ses fonctions. L’administration centrale n’a pas cessé de fonctionner mais nombre de ses cadres se sont aussi retrouvés souvent confinés, sans possibilité d’accès à leur « bureau » numérique à distance.
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Par Cyrille Planson
Légende photo : Le 6 mai, Emmanuel Macron s'exprime devant la presse et annonce une « année blanche » pour les intermittents.
Crédit photo : D. R.