Le festival le Jardin du Michel organisé du 3 au 5 juin à Toul (Meurthe-et-Moselle) n’a réuni que 10 000 spectateurs, alors qu’elle en attendait 18 000, ce qui devrait générer un déficit de 300 000 € sur un budget d’un million d’euros. La société coopérative Turbul’Lance, qui organise ce festival de musiques actuelles, est placée en redressement depuis l’édition déficitaire de 2016, et doit effectuer des remboursements mensuels jusqu’en 2027. Cindy Dodin, coordinatrice et administratrice, livre : « Les passes 3 jours et les billets jour ne se sont pas bien vendus, même en dernière minute. Les habitudes de consommation ont changé, la météo prévoyait de violents orages, alors qu’il n’y a finalement eu que quelques grosses averses. »
Faute de grande tête d’affiche, Poupie, Ska-P ou Lujipeka n’ont pas permis d’atteindre les 80 % de taux de remplissage pour l’équilibre financier. Plusieurs reports dans des salles voisines ou des événements gratuits (à Vittel ou à Nancy), ont sans doute concurrencé le festival. « Si nous ne remboursons pas nos dettes, nous devrons déposer le bilan. Nous en appelons aux dons des festivaliers et au soutien des partenaires privés comme publics », glisse Cindy Dodin.
Nicolas Dambre
En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°520
Crédit photo : Vincent Zobler