
Malgré l’engouement pour le one man show et le stand-up, et une percée dans le théâtre public, l’écosystème des salles dédiées à l’humour reste précaire, et les carrières fragiles.
Est-il le « pou de la société » (sic), comme le surnomme Mary Diévart, la directrice artistique du Printemps du rire ? « On ne peut plus snober l’humour. C’est une vraie clé pour élargir les publics », rétorque Karine Chapert, la directrice du Théâtre Sorano, à Toulouse, qui « travaille sur une semaine du stand-up l’an prochain ». Selon elle, le genre a gagné le théâtre public depuis deux ans, grâce à « des spectacles comme Les gros patinent bien, Molière du meilleur spectacle de théâtre public, qui tourne désormais dans le réseau privé ». Dans ce mouvement, des festivals comme le Printemps du rire ont un rôle de défrichage : « On a programmé Thomas Poitevin à la salle Nougaro, le Sorano l’a repris l’année suivante », souligne Mary Diévart, qui déplore cependant l’autofinancement de son festival à 70 %. Soirées stand-up à guichet fermé avec des célébrités comme Jérémy Ferrari qui remplissent des Palais des congrès, pièces de boulevard qui font salle comble dans les cafés-théâtres, talents émergents dénichés par les festivals ou producteurs, et que s’arrachent ensuite les salles privées… La place grandissante de l’humour n’est plus à démontrer. Les théâtres municipaux, eux aussi, « doivent répondre aux attentes du “vu à la télé”. C’est devenu un véritable business », souligne Robin Berthault, resté vingt ans à la direction du centre culturel Apollo à Mazamet (Tarn).
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Par Armelle Parion
Légende photo : Valentine Mabille, productrice chez Fourchette suisse productions
Crédit photo : D. R.