Le Hellfest et Disneyland Paris se disputent le plus grand parking

    Hellfest

    Accueil du public. 13 000. C’est le nombre, astronomique, de véhicules accueillis cet été sur le nouveau parking du Hellfest. Un chiffre près de deux fois plus élevé que la population de sa commune d’accueil, Clisson (44). Et qui place ce parking au premier rang des aires de ce genre en France. Devant celui du parc d’attraction géant Disneyland Paris avec ses « seulement » 11 200 places. Actuellement, « il n’y a pas de projet d’extension du parking visiteurs », selon une porte-parole de Disneyland Paris. Même si des travaux sur les parkings réservés aux employés du parc d’attraction ont été évoqués au cours d’un comité social et économique (CSE) central d’entreprise. Chez Disney, le dialogue social est animé. Une intersyndicale CFTC, CGT et UNSA y dénonce parallèlement certaines carences dans des négociations autour du temps de travail. De son côté, le Hellfest ne veut pas bétonner son parking. « L’idée est que cet espace retrouve sa vocation agricole le reste de l’année. Nous allons nous mettre en relation avec des exploitants. Nous ne sommes fermés à rien : faire du foin, accueillir des chevaux, des moutons... », communique-t-on au Hellfest.

    Reste qu’en pleine débâcle écologique, une telle surenchère de véhicules thermiques pose question. Disneyland Paris met volontiers en avant la centrale photovoltaïque géante installée sur son parking, signalant aussi les flux importants en provenance des gares RER et TGV de Marne-la-Vallée-Chessy. Pour le Hellfest, les rotations de TER entre Nantes et Clisson se sont avérées insuffisantes, faisant ressembler le temps du trajet les rames à de véritables bétaillères, avec une promiscuité peu compatible avec les « gestes barrières ». Le Hellfest signale qu’entre 5 et 8 rames sont rajoutées au trafic selon les journées : « De plus en plus de festivaliers choisissent de venir en train, ce qui est une bonne nouvelle. La Région mettant en place ces nouvelles rames, nous allons rediscuter avec elle. »

    Nicolas Mollé

    En partenariat avec La lettre du spectacle n°522

    Légende photo : Au Hellfest

    Crédit photo : Startair-Drone