Le ministre de la Culture souhaite une plus grande proximité entre les artistes et son administration. Il entreprend pour cela une profonde réforme de ses services, en centrale
et dans les DRAC.
Quelles sont vos priorités pour le spectacle vivant ?
Pour le spectacle vivant et plus largement pour toutes les politiques du ministère de la Culture, il m’importe de remettre les artistes et créateurs au coeur de nos priorités. Cela implique d’être à leurs côtés tout au long de leur parcours : pour leur formation, leur rémunération, leur reconversion éventuelle, leur retraite, leur droit d’auteur, leurs résidences… L’accès à la culture est fondamental mais sans artistes, il n’y a pas de création.
Comment cela se traduit-il concrètement ?
Il s’agit d’une modification, assez profonde, de la nature de la relation entre l’État et les créateurs, pour que le ministère soit vraiment accompagnateur, facilitateur, plus que prescripteur. Et qu’il rende possibles les projets des artistes en assouplissant un certain nombre de carcans. Ce n’est pas simple. Cela passe par une organisation différente du ministère. En déconcentrant les décisions, on rapproche les artistes de leurs interlocuteurs dans les territoires. Pour cela, nous devons aussi réarmer l’administration centrale en termes de capacité d’impulsion, d’expertise et d’innovation, mais aussi rapprocher les équipes du ministère des institutions et des artistes. Le cadre de la contractualisation doit aussi évoluer, tout comme les critères de sélection et d’attribution des moyens.
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Propos recueillis par Nicolas Marc et Cyrille Planson
Crédit photo : Julien Pebrel