
Au-delà du simple aspect financier, ce type de mécénat constitue un excellent moyen de tisser des liens forts avec les publics en les rendant acteurs de ses projets.
En plein essor, comme le confirme le « Baromètre 2023 du crowdfunding en France » publié par Financement participatif France (150 000 projets financés, 3 millions de donateurs, et 86 millions d’euros collectés pour le seul secteur culturel), le financement participatif n’est plus l’apanage des artistes ou des compagnies, mais séduit aussi désormais de grands établissements. En témoignent la campagne lancée récemment par l’Odéon – Théâtre de l’Europe et celles menées depuis cinq ans par l’Opéra-Comique pour son action d’éducation artistique et culturelle, « la Maîtrise populaire ». Confrontés à la fragilisation de leurs financements publics, les opérateurs culturels n’ont d’autre choix que de développer des ressources propres, grâce notamment au mécénat, dont le financement participatif est l’une des voies possibles. Une telle démarche ne s’improvise cependant pas, et répond à une stratégie précise. À la rencontre des donateurs Avant de déposer son projet sur une plateforme de crowdfunding, il convient de mobiliser de futurs donateurs. C’est pourquoi Grégoire Harel, directeur de Proarti (qui se définit avant tout comme un acteur culturel aidant les artistes à présenter leurs œuvres aux publics, dans le cadre de son fonds de dotation), milite pour que les lieux et les producteurs aient accès aux données des spectateurs.
[...]
Lire la suite dans La Scène n°116 - Mars 2025
Par Marie-Agnès Joubert
Légende photo : Grégoire Harel, directeur de Proarti
Crédit photo : Julien Pebrel