La Fédération des ensembles vocaux et instrumentaux spécialisés (Fevis) présente, à l’occasion des Biennales internationales du spectacle ces 22 et 23 janvier à Nantes, son enquête bi-annuelle sur l’activité de ses membres. Il en ressort le constat d’une modeste embellie sur le front de la diffusion. En 2018, les ensembles indépendants se sont produits, en moyenne, 27 fois en concert en France. Par rapport à 2016, cela représente une hausse de 18 %. Des chiffres encourageants, mais encore loin des résultats de 2014 et qui ne sauraient faire oublier ni la très forte baisse de la diffusion en France constatée en 2016, ni la dépendance à quelques lieux. « Une grande partie de la diffusion des ensembles repose sur un nombre limité de lieux de programmation, tels le Théâtre de Caen, la Philharmonie de Paris ou encore l’Opéra de Dijon, et engendre ainsi une certaine fragilité de la diffusion », notent les auteurs de l’étude.
Le réseau de diffusion principal demeure les festivals qui représentent plus d’un concert sur cinq. Les scènes nationales et les opéras marquent une nouvelle baisse. « Or, les économies des festivals, peu soutenus par les financements publics de l’état, sont souvent bien plus contraintes que celles d’autres partenaires, comme leur capacité à prendre des risques et à soutenir les membres. » A l’étranger, les ensembles français connaissent un certain succès avec une activité et un chiffre d’affaires en constante augmentation. Hors-Europe, l’Asie, qui représente plus de 16 % des concerts, est désormais la destination principale des ensembles français.
David Prochasson
En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°464
Légende photo : L'ensemble Akadémia
Crédit photo : Olivier Hoffschir