Ce moment très particulier peut être mis à profit pour réaffirmer l’identité d’un projet et surtout envisager ses développements futurs.
Si la célébration des dix, vingt ou trente ans de la création d’un lieu est d’abord perçue comme un événement joyeux, la tentation peut être grande de dresser un bilan ou, pire, de verser dans la nostalgie. Un écueil que les directeurs et directrices s’efforcent d’éviter, sans renier le passé mais en vivant pleinement le moment présent. « Un anniversaire est l’occasion de rappeler ce qu’est un théâtre, ce qu’il s’y passe, son rôle aussi dans une ville et sur un territoire », affirme Béatrice Hanin, directrice du Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire. Estimant néanmoins important d’éditer un livre (Le Théâtre-Récits de la scène nationale de Saint-Nazaire) afin de conserver une trace, elle a veillé à ce que celui-ci permette d’éclairer l’histoire du lieu, mais également son équipe, son projet, l’action culturelle menée auprès des populations, et fasse la part belle à des témoignages intimes, reflets de la mémoire de chacun.
Associer les habitants
Le week-end des festivités, prévu du 23 au 25 septembre, sera quant à lui placé sous le triple signe de la création, de la pensée et de la relation au territoire. Afin d’offrir une tonalité singulière à la programmation, Béatrice Hanin a opté pour des spectacles qualifiés de « contextuels ». Artiste associé, Roland Auzet présentera une fable opportunément intitulée Adieu la mélancolie, Chloé Moglia une performance sur la thématique de la suspension et le rapport au temps et à l’espace, tandis que Fabrice Guillot (Compagnie Retouramont) s’est vu commander une pièce de danse verticale qui prendra place dans la nef, ancien hall de la gare où s’est installé le théâtre.
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Par Marie-Agnès Joubert
Légende photo : Laurent Coutouly, directeur de Culture Commune, scène nationale du bassin minier du Pas-de-Calais
Crédit photo : Antoine Repessé