Entre modifier les tarifs au risque de se couper d’une partie du public et réaliser des économies qui pourraient fragiliser l’écosystème du spectacle vivant, les lieux sont confrontés à un véritable dilemme.
En raison de la crise énergétique et de la reprise de l’inflation, les établissements culturels font aujourd’hui face à une hausse de leurs coûts de fonctionnement sans précédent. Afin de pouvoir maintenir les budgets à l’équilibre, l’éventualité d’un changement de politique tarifaire s’est imposée à eux, et ce, alors que la fréquentation ne semblait pas encore revenue, pour l’ensemble des salles, à la normale. C’est précisément ce contexte post-covid qui a convaincu le Théâtre d’Auxerre de ne pas toucher cet hiver au prix du billet. « Il fallait que nous puissions séduire de nouveaux spectateurs, et surtout ne pas décourager les plus hésitants », affirme son directeur, Pierre Kechkéguian. Dans cette même optique de faire revenir le public, mais aussi de privilégier l’accessibilité plutôt qu’un système qui, dixit sa directrice, Anne Tanguy, « veut que plus on achète de places, moins on les paye cher », Les 2 Scènes, scène nationale de Besançon, ont baissé les tarifs au sortir de la crise sanitaire (fourchette de 20 euros à 9 euros au lieu de 34 euros à 12 euros).
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Par Marie-Agnès Joubert
Légende photo : Anne Tanguy, directrice des 2 Scènes, scène nationale de Besançon
Crédit photo : Bruno Le Hir de Fallois