Si le contexte actuel peut inciter à réduire la part des productions internationales dans les programmations, un tel choix n’est pas sans conséquences.
Cette saison encore, la pandémie promet de perturber les déplacements d’artistes étrangers et donc leur présence sur les scènes françaises. « En consultant quelques brochures, j’ai le sentiment que moins de spectacles internationaux y figurent », concède Valérie Baran, directrice du Tangram, scène nationale d’Évreux-Louviers. Il est en effet compréhensible que des directeurs de lieux, déjà privés de visibilité sur la saison 2021-2022, hésitent à prendre un risque supplémentaire en étant soumis à une évolution de la crise sanitaire variable selon les pays et les mesures gouvernementales qui y sont prises. À les considérer de plus près, ces aléas – de toute façon constants depuis un an et demi – doivent sans doute être relativisés au regard des enjeux liés à une programmation internationale. « Il me paraît essentiel de nous confronter à la parole d’artistes d’horizons et de cultures différents, de rester connectés au monde dans son ensemble », fait valoir Valérie Baran, qui continuera de respecter les mêmes équilibres (un tiers de productions régionales, un tiers de nationales et un tiers d’internationales) et accueillera des créateurs originaires d’Europe, du Québec, de la Chine et même d’Afrique.
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Par Marie-Agnès Joubert
Légende photo : David Bobée, directeur du Théâtre du Nord, Centre dramatique national Lille-Tourcoing
Crédit photo : Arnaud Bertereau