Le festival des Eurockéennes, à Belfort, a déposé un recours auprès de la Direction départementale des finances publiques pour contester la facture d’indemnisation des forces de l’ordre. En 2018, la préfète avait établi un premier devis à 254 000 euros (contre 30 000 en 2017), que le festival avait refusé de payer. La préfecture avait alors consenti à réduire le montant à 100 000 euros.
«Nous refusons toujours de payer, déclare le directeur de la manifestation, Jean-Paul Roland, car le bouclier tarifaire introduit par la circulaire n’est pas appliqué. La préfecture ne reconnaît plus le caractère non lucratif de notre association, Territoire de Musiques, car nous sommes assujettis à l’impôt. Pourtant, elle le reconnaissait dans nos conventions de 2015 et 2016. Cela montre la libre interprétation locale de la circulaire. Nous demandons l’application stricte de la loi. Nous déposerons s’il le faut un recours auprès du tribunal administratif.»
L’association a constaté des incohérences entre les heures comptabilisées et les sommes demandées ces dernières années. Pour l’édition 2019, les effectifs de gendarmerie devraient être divisés par deux, mais la facture augmenterait de 20 000 euros.
Nicolas Dambre
En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°441
Légende photo : Le site du festival de Belfort
Crédit photo : D. R.