Une cartographie a été présentée lors des états généraux des Festivals à Bourges le 28 juin dernier. Diligentée par France Festivals, focalisée sur trois régions test, la Bretagne, l’Île-de-France et le Grand-Est, elle a été réalisée, outre un questionnaire numérique via les réseaux sociaux, à travers la collecte d’informations provenant des fichiers issus des Drac et des collectivités territoriales, agrégées à d’autres issus des agences régionales, de collectifs de festivals et d’organismes de gestion collective.
En Bretagne, la cartographie fait ressortir une multiplication des événements de ce type à l’échelle du territoire, en particulier autour de la métropole rennaise et surtout à partir des années 2000, comparé à la situation qui prévalait avant 1980. Près de 600 festivals parsèment la Bretagne, contre un peu moins de 500 dans l’Est, mais les ressources de la population ne sont pas les mêmes et le territoire breton compte très peu de poches géographiques avec un niveau de vie médian de plus de 34 000 euros annuels. Le Grand-Est partage le même pourcentage de festivals dédiés à la musique que Paris et sa grande couronne élargie (42 %).
Mais au global, dans un contexte florissant pour les festivals de littérature, de cinéma et audiovisuel, d’arts visuels et numériques, le spectacle vivant ne pèse que 60 % dans la sphère francilienne contre encore 67 % dans l’Est. La cartographie permet d’identifier une véritable « festivalisation » du territoire national. Avec une explosion des manifestations d’avant-saison (du 1er janvier au 21 juin) et d’après-saison (5 septembre au 31 décembre). Même la Bretagne n’échappe pas à cette tendance, en particulier sur des agglomérations comme Rennes, Brest, Quimper ou Saint-Brieuc. Le territoire breton reste néanmoins celui où l’ancrage estival pour ce type d’événements fait de la résistance.
Nicolas Mollé
En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°498
Source : France Festivals