L’impact annoncé des Jeux olympiques sur l’été 2024 attise le débat sur la considération à l'égard du fait festivalier, une exception culturelle à préserver.
L’annonce de Gérald Darmanin devant le Sénat le 25 octobre a fait l’effet d’un petit séisme : déjà mis à mal par la crise sanitaire, le secteur festivalier y apprenait que certaines éditions 2024 seraient peut-être reportées ou annulées pour cause d’indisponibilité des forces de l’ordre mobilisées par la tenue simultanée des JO. « Cette annonce nous a choqués. Beaucoup de mes adhérents ont trouvé absolument indécente l'injonction de “faire un effort parce que c'est une fois par siècle”, alors que notre secteur en a déjà fait beaucoup : nous avons adapté, fait, défait, refait, sans abandonner nos missions d'intérêt général », commente Aurélie Foucher, déléguée générale de Profedim. Dès le 2 novembre, une réunion mettait la ministre Rima Abdul-Malak face aux professionnels inquiets, aux syndicats (Prodiss, Syndeac, Profedim) et à une vingtaine de festivals de plus de 100 000 spectateurs (Hellfest, Rock en Seine, les Eurockéennes, Avignon In et Off, Aurillac…). Il s’agissait avant tout de circonscrire un calendrier en quatre phases : du 23 juin au 17 juillet, passage de la flamme olympique dans près de 600 villes ; JO du 18 juillet au 11 août ; une phase intermédiaire courant ensuite jusqu’au 22 ou 23 août, intégrant d’autres cérémonies mémorielles (80 ans de la libération de Paris, débarquements de Normandie et de Provence) ; puis les Jeux paralympiques du 23 août au 8 septembre.
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Par Julie Bordenave
Légende photo : Hilaire Multon, directeur régional des affaires culturelles des Hauts-de-France
Crédit photo : P. Brounais