Afin de favoriser la diversité de ses étudiants et donc de mieux considérer leur sortie d’études, l’Ensatt a créé, avec le Théâtre national de la Colline, une fondation pour rechercher des financements.
« Entrée en scène » a été présentée publiquement le 21 octobre dernier à l’école nationale supérieure des arts et techniques du Théâtre (Ensatt) en présence de potentiels mécènes et de personnalités de théâtre. Cette fondation a été imaginée par Laurent Gutmann dès son arrivée à la tête de l’école en 2018. Olivia Château, directrice du développement et des partenariats, insiste sur la nécessité de « sécuriser la sortie des étudiants » pour que, par jeu de boomerang, la diversité soit au rendez-vous du recrutement à l’entrée de l’école. Or, ce qui nuit à la diversité sont les frais engendrés avant l’école, pendant et après.
« Il faut que les étudiants qui prennent la peine de suivre ces trois années de formation après un concours très sélectif, puissent en vivre après car ils font des calculs très rationnels, rappelle Laurent Gutmann, entre ce que coûte et rapporte cet effort. Pour un enfant de pauvre, le capital symbolique et culturel de ce type d’études ne suffit pas et c’est bien normal. » Il y a bien les bourses du Crous attribuées à un tiers des 180 étudiants, Hermès qui finance l’intégralité de la scolarité de six étudiants mais cela ne comble pas tous les manques. Si La Comédie de Saint-étienne notamment a été précurseur avec les classes préparatoires intégrées, l’Ensatt s’appuie donc sur le modèle de la fondation pour représenter au mieux la diversité dans ses effectifs.
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Par Nadja Pobel
Légende photo : Laurent Gutmann, directeur de l’Ensatt
Crédit photo : Béatrice Cruveiller