L’annulation du Festival Off 2020 a relancé les débats autour du festival, notamment alimentés par le président d’AF&C qui tente de réguler ce marché.
Après l’annonce le 16 avril que le Festival Off n’aurait pas lieu, de nombreuses voix se sont fait entendre. D’abord via des États généraux du Off (lire La Scène n° 98), lesquels ont rassemblé plus de 200 participants début juillet et créé des commissions qui planchent sur l’évolution de la manifestation. L’association Avignon Festival & Compagnies (AF&C), qui coordonne le Off, a lancé un forum ouvert, toujours concernant l’avenir de ce rendez-vous, avec plus de 800 contributions. Enfin, la création d’une Fédération des théâtres indépendants d’Avignon (FTIA) est venue défendre des théâtres avignonnais qui s’estiment mal représentés par AF&C, voire vilipendés par la voix de son président, Pierre Beffeyte. Dans les médias, il a par exemple évoqué un festival qui fonctionne « sur un modèle économique dont on voit les limites depuis plusieurs années déjà, avec des margoulins prêts à tout pour faire de l’argent sur le dos de compagnies de théâtre aux abois. » (Le Monde du 19 avril). Harold David, coprésident de la jeune fédération, qui revendique 50 adhérents, et gérant de l’Archipel Théâtre, déplore : « Depuis mi-mars, Pierre Beffeyte a eu des paroles clivantes et dures à l’égard de nos lieux. Les théâtres sont comme des prestataires – plus ou moins bons – à l’égard de clients, les compagnies, lesquelles sont libres de choisir tel ou tel espace. Et la valeur du créneau de location est stable depuis le milieu des années 2000, de 80 à 120 euros par fauteuil. »
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Par Nicolas Dambre
Légende photo : Pierre Beffeyte et Sylvain Cano-Clemente
Crédit photo : D. R.