Le 1er octobre entrera en vigueur le décret sur les niveaux sonores. Son arrêté d’application ne devrait cependant pas être prêt dans les temps, laissant libre cours à des interprétations par les agents de contrôle. «Les professionnels sont inquiets car ils perçoivent que des agents zélés sont prêts à utiliser ce texte», rapporte Angélique Duchemin, coordinatrice de l’association Agi-Son. Des incertitudes demeurent, concernant l’affichage et l’enregistrement des niveaux sonores dans les salles et les lieux en plein air. Le matériel permettant de mesurer à la fois les dB(A) et dB(C) n’existe pas.
Agi-Son a proposé un protocole de mesure «en U» des niveaux sonores, validé par le Conseil national du bruit. L’objectif est de répondre à la mesure en tout point accessible au public, exigée par le décret, tout en utilisant des sonomètres, à un seul micro, existants. Les événements en plein air devront eux aussi réaliser une étude d’impact. Comme elle est impossible à imaginer in situ avant l’événement, Agi-Son demande que cette étude puisse être simulée sur ordinateur puis menée de façon évolutive, en partenariat avec les agences régionales de santé et les préfectures. Une façon de sensibiliser les agents de contrôle aux éléments (météo, masse de public…) qui modifient la gestion du son. L’un des premiers festivals à essuyer les plâtres du décret sera la Fiesta des Suds, à Marseille.
Nicolas Dambre
En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°434
Légende photo : No One is Innocent au VIP, à Saint-Nazaire
Crédit photo : Eric Deguin