Les festivals de plein air sont confrontés à différentes problématiques de gestion sonore, entre artistes, public, réglementation et riverains. Agi-Son fournit des propositions.
A Marseille, Marsatac était un peu l’archétype du festival à problèmes : un festival en centre-ville, historiquement implanté, des esthétiques musicales urbaines et électros adeptes des basses fréquences, des horaires tardifs et 600 riverains vent debout… C’est pourquoi une expérimentation y a été menée en 2023 par l’association Agi-Son (Agir pour une bonne gestion sonore). Objectif : la mise en conformité des festivals de plein air avec le nouveau « décret son », en faisant converger tranquillité du voisinage, qualité sonore pour les artistes et le public, ainsi que protection de la santé des spectateurs. Une équation délicate qui peut provoquer des conflits d’usage. « L’idée de cette expérimentation est de faire gagner du temps aux autres festivals », résume Béatrice Desgranges, directrice de Marsatac. Les conclusions et préconisations d’Agi-Son ont été présentées lors des dernières Biennales Internationales du Spectacle.
Riverains
Chaque festival doit mener une étude d’impact des nuisances sonores (EINS). Mais les bureaux d’étude acoustique sont encore peu nombreux à maîtriser les spécificités du spectacle vivant. Les logiciels de simulation qu’ils utilisent devraient davantage laisser place à des essais réels des systèmes de sonorisation des festivals, même si les conditions (notamment météorologiques) varient et bien que les valeurs d’émergence maximales prévues par la loi soient intenables.
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Par Nicolas Dambre
Légende photo : Jacky Levecq, président du comité scientifique d’Agi-Son
Crédit photo : D. R.