Promis par le président de la République le 6 mai, le fonds dédié aux festivals n’est pas prévu dans le nouveau budget rectificatif. La fédération France Festivals et douze organisations professionnelles écrivent au président et aux élus : « Les festivals ne sont toujours pas considérés et reconnus par l’État à la hauteur des enjeux qu’ils représentent dans le paysage culturel national, dans leurs missions de service public et d’intérêt général. Ils n’ont fait l’objet d’aucune politique spécifique d’accompagnement de la part du ministère de la Culture. » La lettre rappelle les espoirs soulevés par le rapport de Pierre Cohen, puis la mission confiée par Françoise Nyssen à Serge Kancel, « subitement mise en sommeil sans aucune explication ». La crise sanitaire a renforcé ce sentiment d’abandon de la part de l’État. France Festivals demande de réactiver la mission festivals et d’ouvrir « une large concertation au sujet de l’avenir des festivals ».
Cette lettre est assortie d’une demande de rendez-vous. Elle est signée par AJC JAZZ (Association Jazzé Croisé), la Fedelima (Fédération de lieux de musiques actuelles), la FFCF (Fédération des festivals de chanson francophone), France Festivals, Futurs composés (Réseau national de la création musicale), le REMA (Réseau européen de musique ancienne), le SCC (Syndicat des cirques et compagnies de création), le SMA (Syndicat des musiques actuelles), Themaa (Association nationale des théâtres de marionnettes et des arts associés), l’Ufisc (Union fédérale d’intervention des structures culturelles), l’USEP-SV (Union syndicale des entreprises du secteur public du spectacle vivant, comprenant les Forces musicales, Profedim, le Syndicat national des scènes publiques et le Syndeac), Zone franche (réseau des musiques du monde).
Yves Perennou
En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°475
Légende photo : Au festival d’Ambronay
Crédit photo : B. Pichène