Face à une profession pourtant fortement mobilisée, plus de six mois ont été nécessaire pour organiser un seul concert test, à Paris. Une improbable débâcle politico-administrative alors qu’ailleurs en Europe, depuis l’été 2020, les expériences se multipliaient.
Longeant la fosse, Roselyne Bachelot lève le pouce aux premiers rangs des 5 000 spectateurs présents à l’AccorHotels Arena de Paris-Bercy ce samedi 29 mai. Olivier Véran fend même la foule en chemise, quand le parterre prend des airs de dancefloor. En tribune, pas d’Emmanuel Macron finalement, « pour des raisons d’agenda », mais des conseillers de l’Élysée et de Matignon. « La jubilation du public faisait plaisir à voir ! » écrira la ministre de la Culture après 45 minutes d’Étienne de Crécy et 1h45 d’Indochine. Le terme, dans une France tout à son déconfinement, d’une improbable débâcle politico- administrative de six mois qui a mis à terre les projets de Marseille (13), Saint-Étienne (42), Saint-Malo (35) et Montpellier (34). « Il fallait ainsi que le moment de l’expérimentation soit compatible avec l’intensité de circulation du virus et des variants », assume-t-on aujourd’hui rue de Valois. « Vous croyez qu’on l’aurait organisé en mars ? L’essentiel, c’est que ça a eu lieu et bien lieu, car pour l’instant, il n’y a pas de reprise des concerts debout », renchérit Malika Séguineau, directrice générale du Prodiss (Syndicat national du spectacle musical et de variété), co-porteur de l'événement parisien.
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Par Thibault Dumas
Légende photo : Le 29 mai, 5 000 personnes étaient réunies à l’AccorHotels Arena pour le concert d’Indochine.
Crédit photo : D. R.