Les rachats par de grands groupes de sociétés de production, de salles ou de festivals, courants depuis 15 ans, sont gelés par la crise sanitaire. Le calme avant de nouveaux « 360 degrés » ?
On parle ici de 350 M€ au lieu de 2,7 milliards d’euros. Voilà le chiffre d’affaires généré par les 400 membres du Prodiss (Syndicat national du spectacle musical et de variété, 75 % du secteur) en 2020. Selon une étude du cabinet EY, parue à l’été, les trois quarts des intermittents du spectacle et la moitié des permanents pourraient voir leur activité menacée à long terme. Le scepticisme est (quasiment) unanime quant à 2021. La rencontre avec 12 représentants de festivals rue de Valois, le 18 février dernier, n’y changeant rien ou si peu. « On prépare 2022 », revient amèrement dans toutes les bouches. « La sortie de crise va être brutale, dessine (anonymement) un acteur du secteur, le processus de concentration est en pause, car tout est à l’arrêt. Mais il va repartir de plus belle. Qui restera debout à la fin ? » Retour en arrière. En 2008, l’arrivée du le géant Live Nation aux commandes du festival Main Square d’Arras est un tournant. « C’est le symbole de l’avènement d’une stratégie à 360° en France, qui consiste à examiner toutes les sources de revenus qui gravitent autour d’un artiste. Et de connecter autour d’un même groupe toutes les activités, de manière à les rendre complémentaires et dynamiques », resitue Emmanuel Négrier, directeur de recherche au CNRS.
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Par Thibault Dumas
Légende photo : Olivier Poubelle, Astérios/Jardin imparfait
Crédit photo : Julien Pebrel