De nombreux programmes existent dans les salles pour aller au devant des publics empêchés. Aller vers de potentiels spectateurs actifs, hors dispositifs à vocation sociale ou éducative, s'avère plus difficile.
Aller au devant de nouveaux spectateurs est l'un des points centraux dans les missions des personnes en charge des relations avec les publics. Le public scolaire et les personnes précarisées sont des approches essentielles, notamment pour lever les freins sociaux et économiques à la sortie culturelle. Parmi les personnes bien insérées et actives aussi, nombreuses sont celles qui ne fréquentent pas les salles de spectacle. L'enjeu est fort pour la danse ou le théâtre, où les sorties sont moins spontanées que pour les concerts ; par méconnaissance des programmes, par manque de temps, ou parce que cela ne fait pas partie de leurs habitudes.
Peu d’établissements culturels disposent de dispositifs spécifiques pour aller vers eux. Le manque de relais sur le terrain rend le contact plus difficile avec ces publics à sensibiliser. « Dans les services de relations avec les publics, nous sommes en permanence confrontés à cette problématique du renouvellement des publics, affirme Christiane Boua, responsable des relations avec les publics des Francophonies du Limousin, à Limoges (87). Il n'y a pas de public plus ou moins difficile à aller chercher, mais, pour chaque type de public, cela interroge comment on le fait et dans quel but. Aux Francophonies du Limousin, nous pourrions nous contenter de notre public déjà fidèle, qui est relativement diversifié. Une partie de notre public a entre 25 et 40 ans, mais il ne constitue pas la majorité, et la question du renouvellement se pose à nous comme à toute structure. »
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Par Tiphaine Le Roy
Légende photo : Christiane Boua, responsable des relations avec les publics des Francophonies du Limousin
Crédit photo : Christophe Péant