L’assemblée générale du Syndeac a élu un conseil national, le 27 janvier, et un président, Nicolas Dubourg, directeur du Théâtre la Vignette, scène conventionnée et théâtre universitaire à Montpellier. Il était le seul candidat à ce poste. Le choix du directeur d’une scène de taille modeste étonne, tant le Syndeac a encore l’image d’une organisation avant tout représentative des grandes institutions. Ce que réfutent plusieurs membres du conseil qui rappellent qu’avant Marie-José Malis (CDN d’Aubervilliers), Madeleine Louarn, directrice d’une compagnie, a occupé le poste pendant quatre ans. Ludovic Rogeau, directeur du Bateau feu, scène nationale, note pour sa part : « Ce n’est pas sûr que les lieux les plus importants soient ceux qui aient le plus d’activité militante. D’avoir un président qui est sur une structure petite avec un discours construit, ça me va. La disparité du Syndeac doit faire entendre une richesse. »
Le directeur de Bonlieu, scène nationale d’Annecy, Salvador Garcia, se dit aussi heureux de l’évolution du Syndeac : « Le fait que le président soit directeur d’une « petite structure » ne pose pas de problème puisque c’est quelqu’un de compétent. Dans la mesure où le Syndeac se veut représentatif, la place des petites structures est plus importante ». Nicolas Dubourg lui-même invite à relativiser ce point : « La Vignette est certes un petit théâtre, mais dans la grande université Paul-Valéry. A ce titre, je suis dans le comité de direction avec une quinzaine d’autres membres, d’un établissement de 1 400 salariés, avec CHSCT de 30 personnes et 20 000 étudiants où l’on traite de problématiques de grands établissements, par exemple sur la sécurité, les relations avec le contrat de plan état-région, etc. ».
Dans le précédent conseil national du Syndeac, sur les 24 membres, seuls 8 représentaient des scènes à label national. Depuis le changement de statuts adopté en décembre, les délégués régionaux font partie du conseil national. Au cours des deux dernières années, ils avaient déjà été plus étroitement associés. Cette évolution augmente la représentation des scènes labellisées dans le conseil, soit 11 sur 22. En revanche, la parité femmes-hommes n’est plus observée si l’on ne compte que les élus titulaires avec 15 hommes et 7 femmes. Elle est rétablie si l’on compte les suppléants. Le bureau doit être désigné le 10 février.
Yves Perennou
En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°465
Légende photo : Nicolas Dubourg, président du Syndeac
Crédit photo : Denise Oliver Fierro