Un colloque était organisé le 5 décembre à Rennes, pendant les Trans Musicales, par le Centre d’information et de documentation sur le Bruit, Agi-Son et l’école des hautes études en santé publique (EHESP). Les trois ministères à l’origine du décret avaient été invités : Santé, Transition écologique et Culture, mais ce dernier n’était pas représenté, au grand dam des professionnels du spectacle qui sont nombreux à réclamer l’abrogation pure et simple du décret. Les représentants des deux ministères ont entendu les reproches envers ce texte en vigueur depuis le 1er octobre. La nouveauté est venue des représentants de plusieurs collectivités.
Des techniciens des villes de La Rochelle, Nantes ou Montpellier ont expliqué qu’ils redoutaient des contraintes accrues sur les événements musicaux en plein air. Ils souhaitent mobiliser des organisations représentatives, celle des Régions ou celle des maires, pour demander la modification ou la suppression du texte dont l’arrêté d’application n’est toujours pas paru. Par ailleurs, le Prodiss, l’association Agi-Son et la Sacem ont publié, en commun, un appel à réviser le «décret son». Ces organisations soulignent que le décret met en danger l’expression artistique et la diversité musicale, qu’il va impacter les festivals et les scènes les plus fragiles. Elle mettent à disposition une affiche, un flyer ainsi que des bandeaux web pour relayer la campagne. Une pétition est également en ligne #Live en danger, sur change.org.
Yves Perennou
En partenariat avec La Lettre du Spectacle n°440
Crédit photo : D. R.