L’expérimentation d’offre de trains et de bus après 23h depuis la cité des Papes, menée du 29 juin au 21 juillet, devrait être pérennisée l’an prochain.
Initiée par le Collectif des festivals éco-responsables et solidaires en Région Sud (Cofees), cette offre de transport nocturne a permis de proposer une offre de transport à 23h30 en direction d’Arles, Cavaillon, Orange et Carpentras (La Lettre du Spectacle n°558).
« Le premier retour que nous avons est que cette offre répond à un besoin, souligne Véronique Fermé, responsable développement, animation et formations du Cofees : L’horaire semble approprié, ni trop tôt, ni trop tard. La communication tardive [en avril, NDLR] a sans doute freiné certaines personnes qui avaient déjà prévu leur hébergement et leur moyen de transport. »
Une réunion a eu lieu le 29 août entre la Région Sud (qui finance l’opération), le Cofees et deux experts du Bureau des acclimatations (soutenabilité écologique des activités culturelles) pour imaginer les suites de cette expérimentation.
Des chiffres à venir
Les chiffres de fréquentation, les catégories de festivaliers et leurs motifs de déplacement devraient être publiés et analysés courant octobre par l’Université d’Avignon. D’ores et déjà, la ligne la plus fréquentée est celle qui allait en direction de Cavaillon, sans doute parce qu’elle desservait six gares intermédiaires. Céline Guingand, responsable administrative et financière du Cofees, l’a expérimentée : « Il y avait majoritairement des jeunes entre 16 et 25 ans qui ne s’étaient a priori pas rendus à Avignon pour le Festival, mais pour retrouver des amis. J’en concluais que cette “ population bien connectée ” avait eu vent de ce nouveau service directement dans les applications mobilité du territoire. » Des compagnies de théâtre et des touristes pourraient aussi utiliser ces TER tardifs. Ces transports supplémentaires nécessitent une importante mobilisation de matériel roulant, de conducteurs, d’agents d’accueil et de sécurité. Des voyageuses ont pu les emprunter sans sentiment d’insécurité. Pour Véronique Fermé,« ce dispositif peut faciliter le partage des publics entre différentes manifestations sur un territoire et donc réduire leurs émissions de CO2 : un spectateur du Festival d’Avignon peut, par exemple, en profiter pour aller aux Chorégies d’Orange. »
Nicolas Dambre
En partenariat avec La Lettre du spectacle n°565
Crédit photo : D. R.